Bach to Africa

Non, non ce n'est pas la peine de corriger, c'est bien "bach to Africa" et cela s'écrit comme cela.

Il s'agit bien de Johann Sebastian Bach himsef ! ; il y a quelque temps, j'étais aux obsèques de l'épouse du proviseur de mon établissement d'enseignement, c'est mon pote Dédé La Sardine qui m'avait suggère, à sa façon d'y aller, je dois avouer que chez les Blancs, les choses aussi évidentes pour nous autre africains telles que se rendre aux obsèques d'un membre de la famille d'un collègue,ou faire la bises à son rejeton  ou encore lui passer un coup de fil pour lui présenter ses condoléances, prennent une autre tournure avec nos amis toubabs.

Toujours, est-il que pendant cette émouvante cérémonie, j'ai découvert, à ma grande surprise que l'on pouvait faire un office religieux sans le dire vraiment, la dame qui venait d'une paroisse avoisinante a réussi un véritable tour de force de parler Dieu, sans vraiment en parler mais en faisant des allusions que seuls des "initiés" pouvaient comprendre. Dans quel monde vit-on ? Parler de notre Créateur est devenu un chose honteuse!

Ma deuxième surprise a été de taille, figurez-vous que au moment du lever le cercueil de  la défunte, dans le silence assourdissant qui accompagne ce moment, les hauts-parleurs se sont mis à chanter une chanson africaine, une chanson puissante, presque mystique remplissait l'espace, lui donnant un  dimension sacrée.

Quelques jours plus tard, le proviseur m'a dit que son épouse avait découvert cette musique par hasard, elle a amené ses enfants à aimer cette chanson au point de leur demander de la jouer le jour des obsèques.

Albert Schweitzer, pendant ces longues nuits tropicales, jouait du Bach aux autochtones qui mettaient des voies africaines sur les notes du piano, cela a donné la matrice de ce petit bijou que je propose de

découvrir.

Allez la vie est belle quand même....